2012. Alors qu'elles n'ont ni chanson, ni même un nom de groupe, Molly et June, guitare et batterie (Julie et Émilie à l'état-civil) se voient déjà proposer une date de concert : l'histoire des Buns démarre sur les chapeaux de roues. Et on ne les arrête pas, les riffs s'affûtent, et le duo a bientôt l'opportunité d'enregistrer chez le producteur Liam Watson (White Stripes, The Kills, etc...). « On nous a dit que c'était un ours qui boit du thé dans sa tanière, où il n'y a pas de chauffage. On était au mois d'août, mais il faisait froid ! C'est tout petit, une véritable caverne d'Ali Baba où on est immergé dans les années 60 : pas d'ordinateur, la chose la plus récente étant une platine CD ! Il connaît le moindre recoin du studio, comme un savant fou dans son laboratoire. Nous savions que ce serait en prises live et nous avions beaucoup répété en amont, avec des petits arrangements, mais lui a encore plus simplifié... Ce qui n'est pas essentiel, on l'enlève, c'est sa philosophie : au plus efficace, pas de fioritures. Ça nous a influencées dans la manière de voir les choses, même en live. » Dans un milieu très masculin, les deux musiciennes sont encore parfois confrontées à la misogynie ordinaire. « Être des filles et faire du rock... Souvent, après les concerts, on a des compliment du genre "c'est viril, c'est couillu"... Si c'est énergique, c'est forcément masculin... Non ! » On recommandera la lecture de leur blog et notamment le post "Pigalle, mon Amour" : « Quand tu rentres dans un magasin de guitares à Pigalle, tu sens ce machisme. Tu es forcément débutante et tu fais forcément de la guitare folk. »
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