Si le premier effort de Traams, « Grin » (2013), était fort prometteur, mais encore un peu vert, le présent album se montre beaucoup plus abouti que son prédécesseur. « Modern Dancing » est un joli condensé de post-punk extrêmement bien maîtrisé. Faussement minimalistes, les 11 titres de ce second album louvoient entre tensions et légèreté. Riffs à la sauce noise, parties vocales souvent à la limite de la rupture, mais qui ne basculent pourtant jamais dans l’inacceptable, le trio anglais, malgré sa jeune carrière (il s’est formé en 2011), sait faire preuve de maturité quand il le faut. Une maturité que l’on retrouve également dans la section rythmique où la basse prend souvent une place importante dans la structure des morceaux. Avec une production beaucoup plus naturelle que sur le premier opus (exit le trop plein de réverbe), Traams a choisi d’être plus direct dans son approche en ouvrant son post-punk à d’autres influences, parfois plus pop, d’autres fois plus noisy ou garage. Une véritable et totale réussite. Olivier Ducruix
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