La pédale Walrus Lillian associe deux effets de modulations qui se complètent bien, un modulateur de phase et un vibrato. Explications.
Les deux circuits ont ici l’avantage de pouvoir reproduire des modulations classiques, proches des standards du genre, ainsi que d’aller plus loin dans l’exploration sonore. Un premier paramètre peu courant (4/6) offre la possibilité de basculer de quatre étages de modulation (comme le Phase 90 par exemple) à six. On obtient alors un effet plus saillant, plus prononcé avec cependant la finesse de modulation propre au phasing. C’est très musical comme approche, avec davantage de variabilité dans le haut du spectre, des résonances plus animées, un rendu plus enveloppant. Les conduites de modulations sont amples et aux contours très clairs. Le signal est dépourvu de bruit de fond parasite perturbant (des balayages intempestifs peuvent s’entendre sur des pédales plus anciennes) et les attaques ne sont pas « mangées » par l’effet. Tous les autres paramètres nécessaires sont présents, ce qui là encore est rare : les habituels vitesse et profondeur de modulation (avec une modulation assez abrupte quand la profondeur est importante) ; le feedback qui accentue les effets de vibrato spectral (un balayage « ouaoua » plus prononcé) et plus de corps pour le phasing ; et un réglage Dry/Wet (d-p-v) qui présente l’intérêt de passer de manière très progressive du signal brut (d) au phasing (p), puis au vibrato (v). C’est parfaitement fonctionnel, intuitif dans la manipulation, cela sonne très bien et permet même de tendre vers des configurations plus originales ! Benoît Navarret
Caractéristiques
Test paru dans le Guitar Part n°301