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WUW - Avis de tempête

Avec « L’Orchaostre », WuW réalise un troisième album à l’impressionnante densité et construit comme une symphonie post-metal en cinq mouvements.

C’est en 2016 que WuW voit le jour, après que Benjamin et Guillaume Collin (respectivement guitariste et batteur) aient décidé de quitter le groupe de heavy rock planant Abrahma. « Nous sortions d’une longue et belle expérience avec ce groupe. L'idée de départ était juste de continuer à faire une musique lourde et dense, d’exploiter des idées que nous avions en stock, histoire de voir où ça nous mènerait. C’était la première fois, depuis de nombreuses années, que nous avions l’opportunité de repartir de rien, juste tous les deux, un peu comme quand nous bricolions nos démos dans notre chambre d'ados, avec plus de maturité et de matériel. » Cette expérience a sans doute permis aux deux protagonistes de ne pas se poser trop de questions quant à choisir la formule en duo, même si « l'idée d'intégrer d'autres gens au projet et d'en faire un groupe au sens plus conventionnel du terme » a traversé fugacement leur esprit et qu’ils ont cependant monté un line-up plus conséquent pour le live afin de défendre le nouvel album sur scène. « Cette formule de duo influence directement notre façon de travailler. Il y a en effet une grande fluidité, une efficacité que l’on peut difficilement retrouver dans les groupes classiques. Ce n’est pas vraiment comparable, les avantages et les inconvénients ne sont pas les mêmes. Il est par exemple difficile pour nous de jammer ou de créer en improvisant tous les deux. En studio, nous commençons toujours par la guitare en essayant de construire un début de titre via Protools. Viennent ensuite les arrangements avec l’ajout de couches pour que ça ressemble à quelque chose qui nous plaise. Nous dessinons la forme du morceau ensemble, devant l’ordinateur. C’est un processus de création assez fatiguant, mais qui nous convient plutôt bien. Il n’y a pas de maquettes ou de préprod, nous enregistrons directement l’album. Les parties de batterie et de basses sont souvent mises en boîte en dernier, exactement l’inverse de ce qui se fait dans un processus d’enregistrement d’album classique. » Cette manière de procéder, il est vrai peu orthodoxe, peut aussi – et sans doute – s’expliquer avec le lien de parenté qui unit les deux frères. « Depuis notre plus jeune âge, nous avons quasiment toujours fait de la musique tous les deux, que ce soit au conservatoire ou dans les projets que nous montions. Nous avons grandi en écoutant les mêmes groupes dans les années 90, de rock indépendant, de grunge et de hard-rock, puis rapidement de metal extrême, touché nos premiers instruments – guitare et batterie – ensemble, composé nos premiers riffs et nos premiers morceaux, là aussi ensemble. Par la suite, même si nous ne vivions plus sous le même toit, nous avons continué à échanger nos goûts et nos découvertes, du jazz à la musique électronique, en passant par la world. Il y a très peu d’incompréhension entre nous, ou de problèmes d’ego. Nous avançons dans la même direction, avec les mêmes objectifs et sans perdre d’énergie inutilement. C’est pour cela que nous travaillons vite. » Une rapidité d’exécution favorisé par le mode de fonctionnement même du duo, Benjamin le batteur étant également ingénieur du son, avec son propre studio. « Nous gérons l’ensemble du processus, de l’enregistrement au mixage. C’est parfois assez lourd à porter, mais c’est un mode de fonctionnement qui nous permet de faire des albums dont nous maîtrisons tous les aspects, en prenant le temps qui nous semble nécessaire à chaque étape. Si c’était un choix avéré pour nos trois albums, dont le dernier, peut-être aurons-nous besoin de prendre des risques à un moment donné pour nous renouveler… » Vu la parfaite maîtrise affichée dans « L’Orchaostre » et le côté inventif du post-metal développé par le duo parisien, quelque part entre Russian Circles et Year Of No Light, gageons que les deux musiciens sauront prendre les bonnes décisions pour se renouveler.

Zoom matos

  • Gibson Les Paul Zakk Wylde
  • Fender Duo Sonic Serie L 65 et Mustang (Japon, 90’s)
  • Gretsch Chet Atkins 50’s (ampli)
  • Fuzz Face 69, Fuzz Octaver, Fuzz Mastodon, Blues Delay (toutes les pédales sont DIY)


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