Le Zoom R16 a fait partie des années durant de l’ADN des tournages vidéos de Guitar Part. Autant dire qu’à la rédaction, on apprécie l’appareil. Huit pistes enregistrables sur carte SD avec un matériel léger qui peut à l’occasion se transformer en une excellente interface audio-numérique, le tout à prix attractif. Après une douzaine d’années passée au catalogue, utilisée par des milliers de musiciens ravis, la machine passe le relais à un nouvel arrivant, le R20 qui se veut à la fois plus performant et plus convivial. Zoom l’a en effet équipé d’un écran tactile. Car si le R16 avait une faiblesse, c’était la navigation entre les différents menus à l’aide d’un écran LCD, d’une molette et de quelques boutons… Une ergonomie pesante sur la durée et qui a fait son temps (surtout au moment de donner un nom à votre projet en cours !). On accueille donc cette avancée à bras ouverts. En revanche, et c’est un point qui vient assombrir le tableau, pourquoi ce rétropédalage sur la connectique ? Alors que le R16 disposait de huit entrées sur combo XLR-Jack, le R20 n’en propose que deux, tandis que les six entrées restantes ne permettent de s’y brancher qu’en XLR standard. Dommage. En revanche, on peut cette fois déclencher quatre alimentations phantom (plus précisément 2 x 2 alimentations) contre deux sur le R16, une bonne nouvelle quand on utilise des micros statiques ou des boîtiers de direct actifs.
Tout sous la main
Habitué aux routines Zoom (votre serviteur possède un R16 et un L12), il nous a fallu nous mettre à la place des utilisateurs qui découvrent un produit de la marque pour la première fois. Il faut avouer que le fabricant frappe fort. C’est tellement évident qu’on a commencé à enregistrer nos premiers sons sans même jeter un regard au mode d’emploi. Non seulement l’écran est clair, en couleurs et permet de tout voir d’un coup d’œil, mais les routines d’utilisation sont beaucoup moins lourdes que sur le R16. Quant au son, nous l’avons trouvé plus dynamique et plus transparent avec un bruit de fond fortement réduit par rapport à son prédécesseur. Un des arguments avancés par Zoom concerne la facilité de travail sur les pistes enregistrées, pour travailler son mix avec les effets embarqués. Si l’écran tactile aide en effet à mixer facilement, on a malgré tout préféré bosser sur ordinateur, le R20 étant facilement reconnu par notre PC en tant qu’interface audio, ou tout simplement pour importer les pistes dans notre DAW, afin de bénéficier de la puissance de traitement offerte par les plugins avec lesquels on est habitué à travailler. Mais si vous désirez voyager léger, enregistrer votre groupe (8 pistes en enregistrement, 16 en lecture) à la volée en répétition et réaliser un petit mix rapide pour que tout le monde en profite, c’est plus qu’envisageable. Avec une utilisation grandement simplifiée et des bonus qui valent le détour (voir encadré), Zoom a de quoi toucher un nombre encore plus grand d’utilisateurs. Un multipiste mis au goût du jour, bénéficiant des avancées technologiques et d’un vrai savoir-faire.
Type : multipistes numérique, interface audio
Entrées : 2 combos en XLR-Jack et 6 en XLR
Sorties : 1 stéréo (jack), 1 sortie casque
Support d’enregistrement : Cartes SDHC et SDXC jusqu’à 512 Go
Interface audio via USB
Contrôles via commandes de transport et écran tactile
Dimensions 378 × 206 × 58 mm
Poids : 1,33 kg
Origine : Chine
Contact : www.mogarmusic.fr
Outre l’écran et sa facilité d’utilisation, le R20 propose aussi divers outils pour travailler comme des boucles de batterie d’excellente qualité (30 genres, 150 motifs rythmiques et variations) et des synthétiseurs (18 en tout) que vous pouvez piloter en branchant un clavier maître sur le port USB-C de la machine. Vous pouvez aussi importer des fichiers MIDI qui seront joués par les différents instruments virtuels du R20. Enfin, si vous décidez d’acquérir l’adaptateur Bluetooth optionnel BTA-1, vous pourrez contrôler le R20 avec l’appli dédiée dont un des intérêts est de proposer une fonction VoiceOver pour les malvoyants.