Certains grands événements culturels pourraient être reportés ou annulés à cause des Jeux Olympiques de Paris en 2024, c'est ce qu'a laissé entendre le ministre de l'Intérieur. Affaire à suivre...
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a créé la polémique le 25 octobre 2022 en évoquant devant le Sénat une mobilisation massive des forces de l’ordre pour l’organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris (30 000 policiers et gendarmes par jour en moyenne du 26 juillet au 11 août) au détriment d’événements culturels qui se verraient dès lors « annulés ou reportés ». Après les difficultés et années blanches dues au covid, les réactions (et la consternation) n’ont pas tardé. Quelques jours après, la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a reçu les représentants des plus grands festivals (plus de 100 000 spectateurs) et du spectacle vivant, pour tenter de les rassurer, affirmant que les manifestations seraient étudiées au cas par cas en lien avec les préfets, et que l’annulation ne serait qu’une solution de dernier recours. D’autres solutions sont à l’étude, notamment une diminution du format de certains festivals, des renforts de sociétés privées, une mutualisation des équipes de sécurité ou une coopération européenne pour pallier le manque de forces mobiles, qui contribuent chaque été à sécuriser les événements. Mais l’année 2024 s’annonce plus chargée que jamais entre le passage de la flamme olympique dans près de 600 villes à partir du 23 juin, les jeux paralympiques (28/08-8/09), les célébrations des 80 ans de la Libération de Paris, des débarquements en Normandie et en Provence, etc. Par ailleurs de nombreuses salles de concerts parisiennes pourraient également être impactées dans leur programmation estivale, certaines étant mises à disposition du Comité d’organisation des JO (Accor Arena, La Défense Arena…).
Photo : © Olivier Ducruix