Positive Grid nous offre une excellente solution hardware/software : une tête d’ampli couplée à un logiciel, ouvrant de vastes possibilités créatives, à l’aise en home-studio autant que sur scène et d’un très bon rapport qualité/prix.
Dans la droite lignée de sa politique hardware/software, Positive Grid propose la Bias Mini Guitar, une petite tête d’ampli de 300W (sous 4 ohms) qui fonctionne de manière autonome comme n’importe quelle autre. Son boîtier en acier, peu encombrant, est facilement transportable dans un sac, mais une petite housse de protection n’aurait pas
été de trop. Les réglages
en façade sont habituels :
égalisation tri-bande,
gain et master. Les 2
autres boutons crantés sont plus intéressants, puisque celui de gauche sélectionne un profil d’ampli parmi les seize répartis sur un duo de banques (avec la diode en rouge ou en vert), chargés préalablement grâce à un logiciel livré avec, Bias Amp 2. À partir de là, vous modifiez à votre guise et sauvegardez vos réglages d’une simple pression sur le bouton. Le bouton de droite gère indépendamment les niveaux de sortie vers le HP, le casque, la boucle d’effet et le line out branché dans la carte son ou la table de mix pour enregistrer. Par exemple en concert, vous gérerez facilement
le niveau de sortie vers l’ampli et celui de la DI vers la table de mix. Il faudra aussi être particulièrement vigilant sur la qualité de vos câbles en utilisant vos pédales, ça peut buzzer !
Design sonore Avant de jouer, il faut choisir parmi une armée d’amplis de renom que
l’on charge dans l’ampli via le logiciel Bias Amp 2 et le cloud utilisateur, avec une majorité de Fender (Blackface, 65’ Princeton,Twin, Supersonic, Vibroverb, ‘65 Black Vibro, Tweed, Bassman...) ou de Marshall (JTM45, Plexi 1987, 1974, 1979, JCM800, 900...), puis quelques Vox AC30, JC120, Orange, Hiwatt, Dumble, Soldano, 5150, Mesa Boogie... Il y a même des amplis
basses et acoustiques, merci ! On est agréablement surpris par la qualité des amplis clean et crunch qui sont souvent moins crédibles que les Hi-gain, et ce qu’on entend est superbe. À partir de là, on peut agir sur presque tout : les différentes lampes et leur comportement, en pré-amplification ou en puissance, l’influence du gain, du bias, de la dynamique, compression, et toutes les fréquences en pré-égalisation
ou post-égalisation, le positionnement des micros devant le baffle... Bref, tous les aspects internes des amplis qui sont
en général impossibles à modifier et qui font la couleur du son ; mal de tête
« créatif » probable. Ce qui nous attend est proche du travail d’un ingénieur du son et c’est tout l’intérêt. Il faudra d’ailleurs être globalement plus exigeant dans la précision des fréquences aiguës et plus souvent sur les amplis clean ou crunch, plus secs à l’écoute au casque, afin de retrouver ce magnifique côté organique d’une vraie enceinte. Voilà pourquoi cette masse de petits réglages internes qui lui donne un côté « usine à gaz », est essentielle, le résultat n’en est que plus prenant. Cette solution hardware/software proposant un tel choix d’amplis, une qualité de sons s’adaptant à toutes vos guitares, vos configurations de jeu, votre environnement et finalement pas trop onéreuse, est redoutable. À l’heure actuelle, c’est une boîte à outils parfaite pour le home-studiste soucieux d’enregistrer de manière crédible, sans se priver des joies d’un concert avec un ampli. Qui dit mieux à l’heure actuelle ? Olivier Davantès
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