Voilà un disque qui fleure bon les années 90, celles où l’électro et le rock se télescopaient joyeusement sans qu’aucun des 2 styles ne prennent le pas sur l’autre, celles des années qui virent Manchester devenir (une nouvelle fois) l’une des places fortes de la musique. Alors forcément, « Jenks » fait penser à des formations telles que New Order, Primal Scream ou encore The Stone Roses, sans pour autant qu’on puisse taxer DBFC de pâle copie, bien au contraire. Le duo franco-anglais n’est pas du genre à réciter une leçon apprise auprès de ses aînés, même si certains codes sont déjà connus. Il se crée un univers qui lui est propre, synthétique au premier abord, mais terriblement chaleureux si l’on se donne la peine de creuser un peu, où la guitare se faufile sournoisement (Jenks, The Ride, Staying Home) au milieu de ce mélange de pop, de rock un poil psychédélique, de dance, voire même de krautrock (sans le côté expérimental). Rares sont les groupes qui ont réussi à développer une cohabitation sincère – et de qualité – entre l’organique et l’électronique. DBFC l’a fait et avec un indéniable panache. Olivier Ducruix