Forcément, l’écoute de ce sixième album de Shellac se révèle spéciale après la disparition soudaine de Steve Albini le 17 mai 2024, suite à une crise cardiaque. On y retrouve tout ce qui a construit la réputation de notre homme, aussi bien en tant que producteur (Nirvana, Pixies, PJ Harvey…) que musicien : proposer un son brut, quasi minimaliste, et bannir les arrangements superflus. Dix ans après la dernière réalisation studio du trio, « To All Trains » s’impose comme l’une des plus abouties de Shellac, parfaite leçon de noise rock tendu en à peine 30 minutes. Un pur et douloureux régal.