Sans doute Mark Oliver Everett restera-t-il à jamais cet artisan songwriter, arrangeur et bricoleur lunatique, enracinée dans un rock profondément indé, dont il explore sans relâche les mille nuances pop, folk, tour à tour mélancolique ou exalté, sans jamais s’éloigner de son jardin d’obsessions et de névroses. Pour ce quatorzième album, il y a de la complicité dans l’air : Mr. E retrouve John Parish, 20 ans après « Souljacker » (2001), qui amène sa science de la production, tant en termes d’efficacité que de rugosité, de clarté et d’ingéniosité stéréo, sans esbroufe. Et ça fonctionne, bien entendu…
Flavien Giraud