La Ripped Speaker s’inspire de la légende autour de La Fuzz, avec un son tout droit sorti d’un haut-parleur déchiré. Explications.
Elles sont nombreuses les légendes qui tournent autour des prémisses de la Fuzz et du son particulier que cette saturation peut produire. Parmi elles, plusieurs anecdotes de l’histoire du rock nous renvoient à ce son de haut-parleur lacéré à coups de rasoir et dont la vibration provoquait ce rendu fuzzy (sans oublier les histoires de lampes fatiguées, de transformateurs endommagés...). C’est ce son que la Ripped Speaker (« haut-parleur déchiré ») vise à reproduire. On est dans le domaine du vintage, sixties à souhait. Pour cela, outre les classiques contrôles Vol, Tone et Fuzz, on retrouve un potard nommé RIP qui permet de régler le Bias, facteur qui agit sur la tension des lampes virtuelles de cette pédale, comme s’il s’agissait d’un vieil ampli. On passe donc d’un son assez doux qui meurt doucement à un autre plus agressif avec un effet Gate qui vient rapidement couper les notes. Dans tous les cas, on retrouve un côté plus Fuzz Face que Big Muff, le sustain n’étant pas le cheval de bataille de cette pédale. C’est terriblement efficace quand on cherche à renouer avec des ambiances à la Kinks ou qu’on souhaite obtenir un rendu dans un esprit très lo-fi. Agressive au besoin, cette Ripped Speaker peut aussi se rendre précieuse dans un registre noisy plus moderne. Crade, « instable » si on le désire, particulière, mais avec un charme fou. Pas taillée pour le mur du son, mais plus pour vous gratter les tympans. Une jolie réalisation. Guillaume Ley
Caractéristiques