Entre les incontournables, les classiques revisités et les coups de cœur incongrus, Guitar Part a sélectionné les « 101 pédales d’effets à jouer absolument avant la fin du monde » . En partenariat avec le site Reverb.com, retrouvez ici notre Top 5 et le reste dans le GP 358.
EARTHQUAKER DEVICES ASTRAL DESTINY
L’Astral Destiny, véritable coup de cœur lorsque nous l’avons découverte, est une pédale de Reverb avec octave modulée, véritable porte d’entrée sur l’univers moderne de la spatialisation. Elle possède huit modes aux noms plus ou moins évocateurs : Abyss, Shimmer, Sub, Sub Shimmer, Astral, Ascend, Descend, et Cosmos, mais aussi huit presets pour sauvegarder vos réglages préférés. Alors que le Shimmer est devenu un standard désormais familier, l’Astral Destiny surprend et renouvelle le concept grâce à un son plus fin et plus subtil que celui de bien des concurrentes. Surtout, chaque réglage, terriblement efficace, appelle à modifier le caractère de chaque algorithme, en gérant la longueur de la résonance, la modulation embarquée et l’influence des aigus sur le rendu général (le Tone jouant ici le rôle de filtre). Un magnifique rendu, en clair comme en saturé et ce, quels que soient la guitare ou l’ampli. Moderne mais jamais froide.
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MXR CARBON COPY
C’est LE Delay analogique d’aujourd’hui. Sortie en 2009, la Carbon Copy marque l’arrivée chez Dunlop/MXR de Jeorge Tripps (fondateur de Way Huge), qui avait redonné des couleurs au Delay analogique Bucket Brigade (BBD) avec son Aqua Puss, et travaillé au sein de Line 6, entre autres sur le fameux DL4. Conçue avec l’ingé maison Bob Cedro, la CC vient combler un manque côté Delay analogique chez MXR tout en le modernisant : 600 ms de Delay, modulation façon vieux échos à bandes. Slapback, nappe d’écho riche et enveloppante au rendu rond et chaleureux, auto-oscillation : tout est là. Le succès est au rendez-vous, si bien que MXR a ensuite sorti la Carbon Copy Bright aux répétitions plus claires et définies (2015), et surtout la Carbon Copy Deluxe (2017), mise au goût du jour (Tap Tempo, retard doublé : 1,2s., Speed et Width en accès direct, mode Bright, entrée pour pédale d’expression) et bien sûr une adorable version mini (2019)…
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ELECTRO-HARMONIX BIG MUFF
Distortion Sustainer, indique le sous-titre : quelque part entre Fuzz et disto, la redoutable Big Muff (née en 1969 des expérimentations de Mike Matthews, fondateur d’EHX, et Bob Myer, concepteur des pédales) pousse la saturation dans des retranchements inouïs : son circuit à quatre transistors silicium génère de puissantes basses et une compression généreuse tout en creusant les médiums pour atteindre des niveaux de gain et de sustain capitonnés. Mieux vaut, donc, la brancher dans un ampli au son plutôt clair, avec assez de headroom pour encaisser. Pour la dynamique et les nuances de jeu en revanche… Disons que ce n’est pas une Fuzz Face ! Pourtant, ses utilisateurs reflètent une certaine polyvalence, de David Gilmour dans ses solos lyriques, à Jack White en passant par le grunge (Mudhonney, Dinosaur Jr.), le post-rock (Mogwai)… En cinquante ans, la Big Muff a connu bien des variations, toutes avec leurs adeptes, qu’on préfère les modèles « Triangle » ou « Ram’s Head » des débuts ou les versions fabriquées en Russie durant la période Sovtek, voire le modèle « Op-Amp » (option Smashing Pumpkins)… Lorsqu’EHX renaît à New-York en 2000, la Big Muff Pi Reissue redevient le fleuron de la marque, suivie d’une ribambelle de déclinaisons : Nano, Tone Wicker, Bass, Deluxe, Green Russian, Op Amp, Triangle… On en compte au moins une quinzaine au catalogue. Le plus dur est de choisir, mais difficile de se tromper, qu’on soit bassiste ou guitariste !
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DEATH BY AUDIO FUZZ WAR
En voilà une qui porte bien son nom, même si elle s’avère plus polyvalente qu’on pourrait le croire. Née en 2008 dans la fabrique bruitiste new-yorkaise de Death By Audio, la Fuzz War fait figure de nouveau classique. Si ce n’est pas la plus folle des créations de la marque d’Oliver Ackerman (également guitariste dans le groupe noisy A Place To Bury Strangers), sa simplicité et son potentiel dévastateur l’ont imposée comme une référence parmi les groupes psychédéliques et neo-garage (Ty Segall, John Dwyer des Osees…) et bon nombre de leurs suiveurs. Dérivée de la Colorsound Supa Tone Bender avec son circuit à quatre transistors, elle délivre une distorsion épaisse, plus agressive (moins « crémeuse ») qu’une Big Muff, avec une réserve de volume cataclysmique et un filtre de tonalité redoutable… La version 2 est plus facile à contrôler avec son troisième potard pour gérer le volume de sortie. Ça peut servir.
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ANASOUNDS ELEMENT SPRING REVERB
Pour Anasounds, il y a eu un avant et un après NAMM Show 2019, la marque française ne passant pas inaperçue avec cette véritable Reverb à ressorts pour pedalboard. Comme sur les vieux amplis de légende… Et avec une conception bien pensée : une pédale classique pour le pilotage, et un second boîtier « Tank » déporté contenant les ressorts. Et tant qu’à faire, avec trois types de Tanks de tailles différentes au choix (Le Bon, La Brute et, vous vous en doutez, Le Truand), qui peuvent être fixés au pedalboard grâce aux vis autoforeuses livrées. En plus des réglages Mix et Out, Low et High permettent des ajustements en fréquences, et le switch Spring Saturation fait saturer le signal dans les ressorts ! Au-delà de sonorités surf ou rockabilly, la Element permet ainsi malgré sa technologie rétro, d’explorer des registres plus aériens et expérimentaux. Un pied dans le vintage et l’autre dans le monde moderne, la tête dans les étoiles.
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