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FUZZY GRASS - Fines herbes

Le second album de Fuzzy Grass est un vibrant hommage aux 70’s, entre classic rock fiévreusement bluesy et envolées psychédéliques d’une autre époque.

Dès ses débuts en 2015, Fuzzy Grass a choisi les années 70 comme terrain de jeu pour s’exprimer, une période musicale où tout semblait permis. « Pour nous, les 70’s représentent l’explosion du rock dans toute sa liberté expressive. À l’époque, les acteurs de l’industrie du disque voulaient certes déjà gagner de l’argent, mais ils faisaient confiance au talent des groupes qu’ils produisaient. Et ces derniers ont vraiment inventé une nouvelle façon de faire de la musique. Ils ont fait pour le rock ce que les jazzmen avaient fait 20 ou 30 ans plus tôt avec le bebop et le free jazz : repousser les limites. Nous aimons aussi des trucs plus récents, dans les vagues grunge et stoner des 90’s, mais nous trouvons que le rock post-années 70 a majoritairement copié et formaté les codes qui ont émergé durant cette période, en s’éloignant souvent de la composante blues qui nous plaît tant dans le vieux rock. » Pour coller au plus près au son de ses héros d’antan (Led Zep, Hendrix et consorts), le quatuor toulousain a déniché le studio qu’il lui fallait, un endroit aux allures de caverne d’Ali Baba pour les fans de vintage. « Nous sommes allés au Studio de la Trappe, à Donneville, au sud de Toulouse, où nous avions déjà mixé et masterisé le premier album. Triboulet, le maître des lieux, a accumulé une quantité de vieux matos absolument délirant : des préamplis et compresseurs à lampes Ampex et Altec d’époque, un enregistreur Tascam 16 pistes à bande, le classique Space Echo de Roland et bien d’autres choses… Sa dernière acquisition est un Studer J37 4 pistes à lampes et bande, le même que les Beatles utilisaient à Abbey Road ! Il s’en est servi pour prémasteriser les mix, et ça apporte une couleur incroyable, avec des bas-médiums riches et des aiguës d’une douceur incomparable. Et il a évidemment une flopée de micros d’époque qui donnent tout de suite ce timbre seventies ! » Un timbre que l’on retrouve dans « The Revenge Of The Blue Nut », un second long format (après « 1971 » sorti en 2018) racontant l’aventure psychédélique d’un homme cacahuète. « Après une rupture amoureuse, celui-ci s’échappe dans l’onirisme pour ensuite sombrer dans une folie meurtrière. C’est en réalité l’histoire d’une catharsis : nous devons, comme notre personnage, dépasser le passé pour trouver notre voie, notre moyen d’expression dans un monde où nous nous sentons pas mal déphasés. » Alors, c’était mieux avant ? Fuzzy Grass a vraisemblablement trouvé la réponse à cette question, pour notre plus grand plaisir.

Zoom matos

  • Nash Guitars S57
  • Fender Telecaster Road Worn Cherry Red
  • Gibson Firebird V (2009)
  • Sovtek MIG 100
  • Dunlop Cry Baby
  • Mi Audio Neo Fuzz
  • JHS Pedals Morning Glory V4
  • Catalinbread Echorec
  • MXR Carbon Copy M169
  • Heavy Seas Pedalboard

Retrouvez Fuzzy Grass dans les Guitar Part Awards 2023

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Olivier Ducruix
9/1/2024
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