Apprêté comme un bolide de course, ce nouvel ampli des Néerlandais de Koch lorgne du côté des classiques d’outre-Atlantique.
Après avoir testé le Classictone II, au son British et au look noble façon intérieur de Rolls Royce, nous passons au banc d’essai le nouvel arrivage de la marque néerlandaise qui prend ici une direction toute autre, avec un revêtement rouge et crème de compétition qui ne passe pas inaperçu et un côté résolument américain. Un combo tout lampes de 20 W, équipé en 1x12” avec un HP custom VG12-60, conçu par la marque elle-même. Bouclez votre ceinture, contact, c’est parti !
Le rouge et le blanc Dans un monde d’amplis monochromes au tolex noir, marron éventuellement, parfois gris, bleu de temps en temps, ou tweed chez vous savez qui, ce Koch passe au rouge, entrecoupé d’un blanc crème qui lui dessine un V en façade. Le dessus est surmonté d’une poignée en cuir noir et d’une rangée de boutons « chicken head » dans le ton, crème également. On a là des réglages simples pour piloter ses deux canaux (Clean et Overdrive), avec une section d’égalisation passive commune aux deux : les traditionnels basses/médiums/aigus qui sont utilisables sur l’ensemble de leur course et jamais excessifs. Côté connectique, c’est relativement sommaire, mais bien suffisant, avec une boucle d’effets pour satisfaire ceux qui préfèrent y insérer leurs pédales de spatialisations (utile en particulier sur le canal saturé) ; et sous le châssis, une entrée pour le double-footswitch (fourni et scratché dans la caisse), et enfin, comme s sur le Classictone II, une sortie Rec/PA couplée à un switch Speaker On/Off dit « Dummy Load », sorte de loadbox interne qui permet de désactiver le HP et de l’utiliser silencieusement, en home-studio par exemple.
Deux 6V6 en ligne Sous le capot deux 12AX7 pour le préamp, mais surtout une paire de lampes de puissance 6V6 (une première chez Koch) qui participent au caractère très américain de cet ampli. On ne manque en effet pas de basses et le rendu est à la fois chaleureux, clair et percutant, voire jaillissant avec une guitare bien twangy. Le canal Clean a une confortable réserve de son clair (« headroom ») et se révèle tout à fait accueillant avec des pédales d’effets. Même avec un humbucker en position chevalet, le son ne commence à tordre qu’à mi-course, à volume conséquent et sans s’effondrer (quand le voisinage et vos tympans ont déjà foutu le camp depuis longtemps !). Le canal saturé permet quant à lui d’atteindre un drive bien épais quand on monte dans les tours, avec une sonorité rauque, vocale, très inspirant avec un P-90 par exemple. Inutile d’ajouter qu’avec une pédale de type Tube Screamer, le recentrage sur les médiums fait son petit effet en solo... Le combo abrite également une Reverb absolument impeccable : un Reverb-Tank à trois ressorts qui fait résonner le tout comme il faut, et dont on finit par ne plus pouvoir se passer. D’autant qu’elle est utilisable dans toutes les situations, aussi bien pour donner une profondeur discrète qu’à fond pour un peu de d’emphase : bref, une superbe Reverb. Certains pourront regretter l’absence de réducteur de puissance (on sent passer les 20W dès le premier quart de potard) mais d’autres y verront une sobriété sans superflu, à l’ancienne, pour un ampli qui se travaille au volume de l’instrument, et conçu pour faire vibrer l’air, et vrombir... Marco Peter - Photo : © Flavien Giraud
Caractéristiques