Du côté de Douarnenez, quelques irréductibles Gaulois résistent encore et toujours aux modes qui passent. Preuve en est avec le premier album de Komodor tombé dans la marmite des 70’s.
C’est l’histoire presque banale de quatre potes qui, début 2017, décident de jamer pour faire revivre l’esprit des 70’s (ils seront rejoints plus tard par un cinquième larron à l’occasion de leur concert aux Transmusicales de Rennes en décembre 2021). Une même passion et « un goût plus que prononcé pour la fête », il n’en fallait pas plus pour donner vie à Komodor. « Grâce à nos parents, nous avons eu la chance de grandir au son des vinyles de Status Quo, Sweet, Slade, Humble Pie, MC5, The Stooges, Rory Gallagher, Faces… Mais nous avons également découvert des groupes qui nous ont énormément influencés au fil du temps, tel que le Fleetwood Mac de Peter Green, Free, Grand Funk Railroad, Cactus, The Allman Brothers, Les Variations, sans oublier une grosse scène revival que nous aimons particulièrement depuis plusieurs années avec DeWolff, Blues Pills, Graveyard, Moundrag, Birth Of Joy, Radio Moscow… » Difficile de faire plus seventies quand on voit le look des cinq Douarnenistes ou quand on écoute « Nasty Habits », digne successeur d’un premier EP paru en 2019. Mais n'est-ce pas finalement plus galère de vouloir reproduire ce type de son empreint d’un revival totalement assumé en cherchant les bons amplis, effets et autres périphériques de cette époque plutôt que de se simplifier la vie avec du matériel plus moderne ? « C’est un mélange des deux : bien que nous n’ayons que des vieux amplis et des micros vintage, nous avons fait les prises via un ordinateur, le mixage aussi, que nous avons ensuite passé dans notre magnéto à bandes. Nous aurions pu le faire avec du matériel plus moderne, mais la démarche aurait été beaucoup moins symbolique à nos yeux. Nous avons essayé de coller au maximum à une période que nous affectionnons, celle des années 70. Il y a un nombre incalculable de morceaux, riffs et de solos d’anthologie qui aujourd’hui n’ont toujours pas pris une ride. La liberté de ton de cette époque nous fait rêver, les musiciens de cette génération avaient une créativité sans précédent. » Avec Komodor, la flamme des 70’s n’est pas prête de s’éteindre…
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