Komodor et Moundrag ont réuni leurs forces sous une même bannière pour réaliser un premier album en commun qui fleure bon les années 70 et le vintage.
Des concerts partagés, une alchimie qui se crée : la genèse de Komodrag &The Mounodor est d’une simplicité implacable. « Nous avons d’abord commencé à tourner ensemble avec nos projets respectifs pour ensuite nous envoyer des idées de morceaux pendant le confinement. Nous avons fait des maquettes à distance et trouvé le résultat plutôt cool. C’était un peu dur à l’époque de jongler avec les plannings de chacun car nous avions pour la plupart d’entre nous un job à côté et n’étions pas encore intermittents. Les arrangements se faisaient par la suite, lorsque nous nous retrouvions en résidence. Ou alors nous jammions en studio, ce qui fut le cas pour le titre Marie-France. Un jour, des copains travaillaient sur une captation vidéo live pour leur festival In The Moon Fest et ils nous ont proposé d’y jouer. La vidéo a été envoyée à Jean-Louis Brossard (co-fondateur et directeur artistique des Transmusicales de Rennes, ndlr) et nous avons été programmés. Ce concert aux Trans a été décisif pour le projet car c’est à partir de ce moment que le groupe a vraiment vu le jour et pu partir en tournée. » La machine à deux batteries est lancée et le premier album est enregistré, en total DIY. « “Green Fields Of Armorica“ a été entièrement réalisé en terre sainte finistérienne dans le studio TAF Panoramix du bassiste/chanteur de Komodor. Enregistrer nous-mêmes était une réelle volonté : nous voulions nous retrouver enfermés tous les sept dans un endroit que nous apprécions, sans personne extérieure pour nous dire quoi faire. Avoir la main sur ce que nous souhaitons produire est une grande chance et une énorme liberté, mais c’était également un choix stratégique pour minimiser les coûts liés à l’enregistrement afin d’optimiser les dépenses réservées à la promotion, ce qui est clairement le nerf de la guerre de nos jours. » Le résultat final ressemble à un hommage aux années 70 (Jefferson Airplane, Grand Funk Railroad et consorts) et à une ode au vintage, ce que les protagonistes assument pleinement. « Nous baignons dans cet univers depuis tout gamin. C’était donc pour nous une évidence de nous retrouver autour d’un même style de musique. Nous aimons le matériel vintage et passer des heures sur Internet à essayer de trouver la perle rare. Et le fait de jouer sur des vieux clous nous permet de nous rapprocher au maximum du son qui nous plaît. » Les Bretons ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, encore moins de reléguer Komodrag & TheMounodor au rang de projet annexe. « L’idée est de développer ce groupe autant que nos deux formations respectives. Il y aura sans nul doute un deuxième album qui verra le jour. Car nous risquons, à un moment, de nous lasser de jouer nos morceaux, ce qui sera un bon indicateur pour remettre les pieds en studio ! »
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