Un peu à la manière de Totorro, les Lysistrata ont le post-rock festif, avec l’énergie comme mode de communication, et n’attendent pas le nombre des années : en quatre ans, ces trois jeunes vingtenaires ont déjà engrangé une belle expérience. « Faire tourner un groupe c’est compliqué : c’est un boulot incroyable, tu envoies 1 000 mails pour très peu de réponses. Dès l’instant qu’on a eu un tourneur ça a changé. Avant, c’était un truc de week-end, mais maintenant, c’est tous les jours, on a arrêté nos études pour ça. On a joué en Belgique, en Italie, en passant par la Suisse ; on a trouvé l’accueil énorme, on a joué dans des petits bars, dans des villes étudiantes... » Et le trio de Saintes se montre insatiable dès qu’on parle de musique: « Quand on a commencé, on écoutait des trucs trance, du psyché, du rock prog, on trouvait ça super impressionnant, et avec le temps on a écouté plus de rock des années 90, on est devenu fans de Fugazi et de groupes plus punks, plus bruts. Et puis on a découvert des groupes de math-rock comme Don Caballero ou At The Drive-In, et c’est ce son-là qui nous a influencés. On écoute aussi du shoegaze, des trucs comme Diiv ou Slowdive, Radiohead et Placebo (enfin à la bonne époque), Smashing Pumpkins, Biffy Clyro au début, Ataxia avec John Fusciante... » Le tremplin Ricard Live leur a offert une belle exposition sur internet avec la vidéo d’un morceau épique filmée dans la cour d’un hôpital désaffecté : « On s’est inscrit comme tout le monde, et quand on a su qu’on était dans le top 10, on a commencé à chercher un lieu pour la session filmée : ça faisait indus, désaffecté, avec des tags, ça nous correspondait... On a eu l’autorisation de la mairie la veille ! » Avec une victoire à la clé et en bonus « des sessions live, un EP, une dotation de matos Yamaha/Line 6 et une tournée de 10 dates au mois de mai. » À suivre...