Ils sont rares les albums qui vous bouleversent de la sorte du premier au dernier morceau. Quand en plus, ils sont réalisés par un tout jeune artiste, l'admiration est d'autant plus grande. Entre ses racines ancrées en Égypte (pays où son grand-père fut une vedette de la chanson) et en Belgique (côté flamand), Tamino, du haut de ses 21 ans à peine, a trouvé l'équilibre parfait. Pop mélodique, orchestrations orientales, ingrédients électro saupoudrés ça et là, et même Colin Greenwood de Radiohead à la basse sur une chanson, le tout relevé par une voix divine. Mais quelle voix... Du plus grave au plus aigu, avec la même justesse, ce timbre résonnera longtemps dans vos esgourdes, le genre de voix à vous refiler la chair de poule non-stop. On n'avait pas vécu ça depuis Jeff Buckley et Anthony & The Johnsons. Guillaume Ley