À l’origine, Tapeworms faisait de la musique de chambre. De chambre d’étudiants. « On a commencé le groupe en 2016, on s’enregistrait tant bien que mal, sans trop savoir, pour s’amuser... Au début c’était assez grunge et marqué par les années 90, on ne jouait pas très bien ! On écoutait du rock et des musiques influencées dream-pop ou shoegaze : on avait vu Lost In Translation (le film de Sofia Coppola. Ndr), ça nous avait fait quelque chose. Aujourd’hui, on écoute plus de musiques club, techno, drum’n’bass, ambiant, des artistes d’“hyper-pop” comme Charlie XX, des musiques de jeux vidéo de PS1, de Super Nintendo ou Nintendo 64, la soundtrack de Silent Hill... Et beaucoup de musiques japonaises ! » Si le trio conserve des fondations 90’s et « bedroom-pop », tout cela se mélange dans un joyeux bordel où les guitares de My Bloody Valentine, les grooves de Tame Impala, et des synthés J-pop constituraient la base d’un son de bandes d’arcades fantasmées. « On a acheté de nouveaux instruments, des samplers, des synthés, des boîtes-à-rythmes, des pads, pour essayer de sortir de nos habitudes et des automatismes de composer avec une guitare et plein de pédales d’effets ! On a essayé d’apprendre à maîtriser les logiciels d’enregistrement, de s’amuser avec, rajouter plein de “ear candies”, de glitches... C’était intéressant d’envisager la prise de son non plus comme quelque chose de sacré, mais plus comme un sample qu’on aurait le droit de malmener et de triturer dans tous les sens... » Y compris côté guitare : « Tout est enregistré directement dans la carte son, ça donne un grain particulier, très numérique, avec du bruit blanc », mais avec une ProCo Rat ! Une arme de choix pour affronter n’importe quel boss de fin de niveau.