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THIS WILL DESTROY YOUR EARS - Self-made band

This Will Destroy Your Ears : avec un tel patronyme, on ne s’étonnera pas des penchants pour les expérimentations sonores de ce trio landais. Des influences noisy et post-punk pour un son d’une violence crue, « comme si les Pixies jouaient avec le pedalboard de A Place To Bury Strangers ».

Formé en 2017 dans le Sud-Ouest, This Will Destroy Your Ears file sans plus attendre faire sa première tournée
 en Angleterre, en guise de baptême du feu. « Là-bas, la plupart du temps, ce sont des promoteurs qui louent les lieux, le bar ou le club... Donc il s’agit de faire de la thune, et ils n’ont pas le même sens de l’accueil des groupes que chez nous. En revanche, ils font une grosse com’, puisqu’il faut remplir, et la plupart du temps c’est blindé, même dans un bar. Et puis ça fait partie de leur mode de vie, ils vivent dans les pubs ! » Au passage, le trio enregistre également un premier deux-titres, « UK Sessions », avec un producteur anglais, en trois prises maximum. Pourquoi ? « Au bout de trois prises, ou bien tu n’as pas assez bossé, ou bien ta chanson n’est pas bonne. Moi, je n’ai pas de temps à perdre », leur répond-il ! Leur approche artistique s’accompagne d’un goût immodéré pour le bricolage et d’une curiosité pour les textures sonores, favorisés par la circulation des schémas sur Internet : « Tu as appris à souder en 4e et tu te dis, on va tenter ! » Tout y passe : amplis, pédales (avec des modifications de type boucle de feedback, potard de simulation de pile morte, mode « chaos » ou circuit bending : 
« ça fait des dissonances harmoniques et un gate aléatoire ! »), sans oublier les guitares. En l’occurrence, des Telecaster assemblées avec des pièces de récup’ : « Souvent il suffit d’un rien, tu échanges corps et manches, et tu as plus des sustain, plus de ceci... On démonte tout, on essaie, on teste des micros, on rebobine, on surbobine... Parfois ça ne fonctionne absolument pas ! » Et dans cette démarche d’indépendance et de DIY poussé à l’extrême, le groupe est impliqué au sein d’un tiers-lieu issu de l’économie sociale et solidaire, le Container, qui associe espace de co-working, ateliers d’artistes (sérigraphie : pour faire
 des t-shirts ), et même un studio de musique : pARPAINg, où leur album, « CLEAR » a été enregistré. Sans oublier un espace de travail pour la compagnie de danse où deux des membres du groupe officient comme chorégraphes, car ici pas question 
de cloisonnement ! S’y articule enfin Cowboy à la Mode, label-tourneur pour compléter l’infrastructure.
 « Beaucoup d’énergie dans plein de sens différents. » Et comment !

Zoom matos

  • Telecaster assemblées maison
  • Gibson Ripper et Grabber
  • Orange Terror Bass + ampli hybride (préamp Bassman, circuit de puissance 18W Marshall)
  • Ampeg SVT
  • Electro-Harmonix POG
  • Death By Audio Reverberation Machine, Echo Dream 2, Interstellar Overdriver
  • TC Electronic T2
  • Seppuku Mind Warp
  • Catalinbread Csidman
  • Boss SD-1 et SY-1
  • Wah-Wah modifiées
  • Devi Ever Soda Meiser
  • Dwarfcraft Devices Eau Claire Thunder
  • Fulltone OCD

Galerie photos

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Flavien Giraud
20/2/2020
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