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TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN - Let there be rock

Visage d’ange pour midinettes, coupe de cheveux façon rebelle de Woodstock, Tyler Bryant aurait sans aucun doute pu embrasser une carrière de mannequin, mais il a choisi la musique. Tant mieux car avec cette seconde livraison, l’intéressé, solidement accompagné par des musiciens à la fougue communicative, démontre un réel talent d’écriture en constante progression. Propos recueillis par Olivier Ducruix

Vous avez sorti un premier album en 2013. En trois ans, pensez-vous que votre musique a beaucoup évolué ? Tyler Bryant (chant/guitare) : Je suis toujours très fier de cet album, mais nous étions jeunes. J’ai écrit certaines des chansons figurant sur « Wild Child » quand j’avais 19 ans. Et il n’y a pas que ça. Noah Denney, notre bassiste, est arrivé dans le groupe au moment de l’enregistrement de ce premier disque et toutes les chansons étaient déjà composées. Là, pour cet EP, il a pu s’investir un peu plus, trouver des idées, faire pas mal de chœurs. Et puis, en 3 ans, on a bien sûr gagné en assurance grâce à tout ce temps passé ensemble. Du coup, je trouve « The Wayside » plus lourd dans le son, avec un petit côté grunge plus marqué aussi. Chacun de nous a connu des changements dans sa vie privée et nous avons aussi voulu en parler dans cet EP.

Cela fait en effet pas mal de changements. Avez-vous également changé votre approche de la composition ? Oui, mais c’est quelque chose qui reste naturel. Nous écoutons tous plein de choses assez différentes et cela ne peut que changer notre approche de la composition. Tu sais, en tant qu’artiste, j’ai envie de grandir, d’évoluer en repoussant mes limites, celles de mon style de jeu, de mon son aussi.

En parlant de son, celui de « The Wayside » sonne très live… Nous avons travaillé avec quelques personnes, ingénieurs du son ou producteurs, et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait enregistrer en live, comme on peut le faire facilement quand c’est de l’acoustique. Sauf que là, c’est de l’électrique, alors nous nous sommes tous mis dans la même pièce et nous avons joué chaque titre jusqu’à ce que nous soyons satisfaits de l’énergie qui s’en dégageait. Nous avons choisi Vance Powell pour produire le EP car il allait dans ce sens. Nous sommes de grands fans de son boulot. Il a produit des albums de Jack White, il a fait des trucs avec Seasick Steve (Powell a également produit le premier album éponyme de Jeff Angell’s Staticland. Ndr) À chaque fois qu’on écoutait son travail sur un disque, on se disait qu’on serait fiers de sortir ce genre d’album ! Donc, nous sommes allés enregistrer au studio Sputnik, à Nashville, Tennessee. Ce fut bien pratique puisque c’est là ville où nous sommes tous basés actuellement.

Tu n’es pas du Texas à l’origine ? Si, je suis né à Paris, Texas. Là-bas, il y a même une Tour Eiffel, avec un chapeau de cowboy dessus. Mais bon, elle est toute petite par rapport à la vôtre (rires) ! Et dans cette ville, il n’y a pas grand chose d’exubérant ! Alors, à 17 ans, j’ai déménagé à Nashville.

Le fait de vivre à Nashville, cela a-t-il influencé d’une certaine manière votre musique ? Peut-être pas directement, mais c’est une ville totalement dédiée à la musique. Tu ne peux pas faire un pas dans la rue sans croiser quelqu’un de talentueux. Et vivre dans cet endroit, cela ne peut que te rendre humble car il y a beaucoup de musiciens qui ont du talent alors qu’ils ne sont pas nécessairement connus. On a un lieu là-bas où on répète, on compose tous ensemble nos morceaux et on l’a appelé le Bombay Palace. C’est l’endroit parfait pour créer et pour s’amuser. D’ailleurs, c’est ça la musique, non ? Être créatif tout en prenant du bon temps.

Vous ouvrez pour AC/DC sur toute la tournée européenne du groupe. C’est une grande première ? Graham Whitford (guitare) : Pas vraiment car nous avons déjà joué aux États-Unis en première partie d’AC/DC. Ce fut vraiment comme un rêve quand cela nous est arrivé ! Tyler Bryant : C’est un grand honneur de jouer avec AC/DC. Au début, on devait ne faire que 3 dates. Et au final, on a fait toute la tournée mondiale ! C’est aussi une chance incroyable. Grâce à AC/DC, on voyage partout dans le monde… Et même jusqu’en France. Imagine, c’est la première fois qu’on vient à Paris ! Graham Whitford : Ce qui est génial sur cette tournée c’est que, entre deux concerts dans des stades avec AC/DC, nous nous produirons dans des petits clubs (comme à La Boule Noire. Ndr). Nous aurions très bien pu nous contenter des premières parties, mais nous voulions jouer le plus possible. Tyler Bryant : C’est juste… Parce qu’on avait peur de s’ennuyer (rires) !

Pour finir, pourquoi avez-vous sorti un EP 6 titres et non un album entier ? Tyler Bryant : J’ai l’impression d’avoir répondu plusieurs fois à cette question aujourd’hui, mais je suis content que tu me la poses (rires) ! Aux États-Unis, ce format est très populaire en ce moment. Les maisons de disques préfèrent développer un groupe comme le nôtre en sortant un EP plutôt qu’un album complet. Attention, je ne critique pas notre label, loin de là, c’est juste comme ça. Mais quand nous avons enregistré « The Wayside », nous l’avons fait en pensant sortir un album complet de 13 titres. Nous avons donc encore de la matière et j’espère que nous pourrons sortir ces morceaux avec d’autres plus récents. Nous n’arrêtons pas de composer… On est comme ça, on ne s’arrête jamais !

Zoom matos

TYLER BRYANT

  • Fender Strat Custom Shop (1960)
  • Fender Baritone Telecaster
  • Gibson ES-125 (1956)
  • National Duloian (1931) avec un micro de Tele en position manche
  • Marshall Plexi 100W
  • Fender Vibro-King
  • 3 Monkey (100W)

GRAHAM WHITFORD

  • '58 Les Paul VOS Iced Tea Burst
  • '56 Les Paul VOS avec Bigsby
  • Gibson Les Paul Junior (1966)
  • Duesenberg Caribou
  • Reverend Descent H90 Baritone
  • Fender Bassbreaker
  • Marshall Plexi 100W
  • 3 Monkey



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Olivier Ducruix
2/6/2016
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