Entre heavy-rock bluesy et classic-rock modernisé, Wakan Tanka réalise un second EP tout en maîtrise. Une belle réussite dans le genre.
C’est en 2016, en répétant ses gammes sur des reprises des Black Keys et des Queens Of Age, que Wakan Tanka voit le jour. Une maquette dans la besace pour trouver des concerts et un passage au Download Paris trois ans après ses débuts encouragent le groupe à passer la vitesse supérieure en enregistrant un premier EP (« River », 2019). Mais un satané virus stoppe l’élan du quatuor essonnien et le pousse à changer de line-up, ce dernier fait expliquant sans doute le choix d’un second EP, plutôt qu’un format long durée. « Nous avons longuement discuté quant à l’envie de faire un véritable album, mais l’arrivée de deux musiciens a marqué une sorte de renouveau pour le groupe. Nous avons voulu prendre le temps de roder cette nouvelle formation avec une première expérience studio tous ensemble, avant de nous lancer dans l’élaboration d’un disque long format. Nous avons donc choisi de faire le EP "Heat" pour marquer ce nouveau départ. Prochaine étape, l’album ! » Pour cette seconde réalisation, Wakan Tanka s’est exilé dans la campagne angevine, plus précisément au studio Black Box, un lieu incontournable où il fait bon d’enregistrer des productions de qualité. « C’est un petit paradis autant pour le cadre que pour le matériel vintage : quasiment toute la chaîne de production de cet EP est analogique et pouvoir enregistrer sur les bandes d’un Studer a pesé dans la balance. La première journée a été dédiée à l 'essai de matériel. Impossible de résister face à l’armée d’amplis, de guitares, de basses et de claviers que l’on trouve sur place. Nous avons essayé plusieurs combinaisons et même passé les guitares dans une cabine Leslie. À l'exception des synthés, tous les Rhodes, orgues et piano viennent du studio et chaque titre a été enregistré avec une guitare différente. » Le choix des armes a permis au quatuor de peaufiner les arrangements des cinq morceaux un peu plus qu’à l’accoutumée, comme pour mieux s’extirper de la case stoner rock dans laquelle il était rangé depuis sa création. « Wakan Tanka a pu être rattaché à cette scène car c’est une réelle influence. On retrouve des groupes comme Kyuss, Queens Of The Stone Age, Red Fang ou Fu Manchu dans notre playlist. Mais la base du projet reste rock, bluesy ou classic-rock : nous avons tous grandi avec Pink Floyd, The Doors, Led Zeppelin ou les Black Keys. L’album "Delta Kream" a d’ailleurs été une référence importante pendant les prises et le mixage. Le plus important pour nous est d'aller dans le sens des chansons et de rester fidèle à nous-mêmes. C’est ce qui fait le lien entre nos EP, mais nous puisons aussi nos inspirations dans des disques qui nous mettent des claques, comme ceux d’Idles, Viagra Boys, De Staat ou Bon Iver… Il nous tarde de voir quelles couleurs seront présentes dans notre prochain album ! » Vivement la suite !
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