L’album de Derek And The Dominos est un moment charnière dans la carrière de Clapton, qui non seulement présente un nouveau visage du guitariste, mais signe aussi le début de sa grande histoire d’amour avec la Stratocaster, porté par un single qui connaîtra plusieurs vies, notamment grâce à sa version unplugged.
La guitare
Avant Blackie, il y eut Brownie. Cette période de la carrière de Clapton est marquée par son coup de foudre pour la Stratocaster, lui qui, jusqu’à présent, s’était majoritairement exprimé sur scène comme sur album avec des Gibson. Le modèle utilisé sur l’album (y compris pour la chanson Layla) est une Strat de 1956. Vous pourrez bien sûr retrouver le type de son qui convient pour jouer ce morceau avec votre Strat à vous (originale, copie...). Le plus délicat reste le choix du micro. Si l’on se fie aux vidéos live, ainsi qu’aux archives de studio, Clapton aurait privilégié le micro central pour cette chanson. L’occasion pour tous de tester un peu plus ce micro souvent négligé au profit des deux autres sur cette guitare de légende.
Le son
Le son de Layla est aussi marqué de l’empreinte des amplis Fender. Mais les avis divergent : si Duane Allman a utilisé un petit Fender Champ pendant presque tout l’enregistrement, et l’aurait aussi prêté à Clapton le temps des sessions, ce dernier aurait aussi eu recours à un modèle Vibro-Champ Blackface branché dans un Princeton Reverb Blackface, avec les aigus et le volume poussés à fond et les basses réglées au minimum. Les théories se bousculent, mais finissent par se rejoindre pour une même conclusion : le son d’une Strat dans un ampli Fender, c’est la clef de voûte de cette chanson en particulier, et même de l’album en général. Cherchez donc à obtenir ce son via un Fender ou un ampli proche (même un modèle numérique qui émule un ‘57 Champ, par exemple). Le reste se passe dans les doigts, direct, sans fioriture.
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