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C:O:R:T:E:Z - Helvètes underground

Groupe suisse à géométrie variable fondé en 2001, Cortez vient de livrer un troisième album, « No More Conqueror », aussi compact qu’une barre de Toblerone.

Avec un brelan d’albums en 17 ans d’existence, on pourrait croire que le groupe suisse aime prendre son temps pour préparer ses livraisons. C’est sans doute en partie vrai, mais cela n’explique pas pour autant une discographie aussi qualitative que peu volumineuse au regard du nombre d’années passées à défendre la cause post-metal tendance noise. « En Suisse, c’est quasi impossible d’être dans un groupe et d’en faire son métier. Donc, pour faire bien les choses et ne pas souffrir d’une trop forte précarité financière, on doit faire le choix entre la quantité et la qualité. En bons Suisses, nous avons choisi la qualité ! » Duo à la base, trio sur scène et quintette sur disque (un vrai casse-tête pour les journalistes et une situation qui, selon les intéressés, « fait un peu sitcom résumée comme ça »), Cortez n’est pas du genre à faire les choses comme tout le monde : un line-up à géométrie variable et un nouvel album réalisé entre le local de répétition du groupe, en Suisse, et une chambre… à Singapour, une ville dans laquelle Sam (compositeur, cofondateur et membre fantôme du groupe) a élu domicile pendant quelques temps. « Nous avons d’abord composé deux morceaux dans notre local. Plus tard, Greg, le batteur, est venu me rejoindre à Singapour. Nous nous sommes retrouvés à bosser dans la chambre de mon appartement, avec le minimum de matos : une batterie électronique et une guitare directement pluggée dans l’ordinateur. Nous avons composé le reste de l’album en un peu moins de deux semaines. C’était intensif et assez incroyable en même temps. » Avec une illustration différente pour chacun des formats du disque (CD et vinyle) réalisée par l’artiste letton Henrij Preiss (dont « la géométrie symétrique très post-hardcore » de ses œuvres a séduit les musiciens, tout comme la puissance et la modernité qui s’en dégagent), ce troisième opus verra le jour grâce à cinq labels. Un choix mûrement réfléchi et une nouvelle preuve que, chez les indés, l’union fait définitivement la force. « Un label choisit ses groupes en fonction d’un mélange entre éthique et potentiel de retour financier. Cortez est un groupe pointu, qui ne rapporte pas forcément en terme d'argent. Nous aimons donc travailler avec des petites structures qui nous ressemblent et qui peuvent amener notre musique directement dans les pays où elles sont implantées. C’est comme de multiples partenariats locaux, au lieu d’un partenariat exclusif international. Ces labels sont également très respectueux de la démarche des artistes qu’ils décident de soutenir. »

Zoom matos

  • Fender Stratocaster (micro Seymour Duncan Distortion, pontets Graph Tech)
  • Victory Kraken et Sheriff 22 avec baffles 2x12’’ (HP Celestion V30)
  • Boss TU-3S, NS-2, RC-3, OC-3 et SD-1
  • TC Electronic Flashback

Galerie photos

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Olivier Ducruix
5/12/2018
Stéphane Schmutz
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