Né en duo en 2011, Electric Retro Spectrum s’est finalement stabilisé en trio après avoir essayé plusieurs batteurs et même une simple boîte à rythmes, faisant évoluer leur blues psychédélique vers un son toujours plus noisy, lourd et puissant. Bosseurs et persévérants, avec un appétit musical insatiable, les intéressés sont intarissables lorsqu’il s’agit d’évoquer la scène DIY et la nécessité aujourd’hui de créer un lien fort entre les groupes de la scène indé qu’ils considèrent plus dynamique que jamais, qu’elle soit rock, grunge, stoner, doom, garage, noise, ou pop planante. Et puisqu’il manquait une entité suffisamment accueillante pour les groupes qu’ils aiment, ils ont monté Underground Transmissions, organisant à leur tour des concerts. Car pour ce qui est de la démerde, Electric Retro Spectrum ne manque pas d’énergie : « Internet nous permet de faire tout nous-mêmes, d’exister indépendamment. On fait nos t-shirts nous-mêmes à la javel (et ils le prouvent en nous en offrant un !), on bidouille notre matos... DIY à fond. » Cab’ maison, guitares solidbody assemblées avec des pièces de récup’, en autodidacte : « une planche avec un manche et des micros dedans ! » Un rêve d’autarcie, même si le trio n’est pas non plus insensible aux fantasmes véhiculés par les groupes historiques : « Quand tu lis les histoires d’enregistrement des Doors, de Led Zeppelin, c’est un peu magique. Ce sont des albums magnifiques qui sonnent toujours aussi bien. Tu te nourris de ces informations, mais quand tu vois la réalité du monde d’aujourd’hui, c’est difficile : tu as à la fois des attentes et les limites du manque de thune. On aimerait avoir ce truc avec ingénieur du son qui ferait partie du groupe... »