La Cat King offre une palette de saturations étendue, du crunch frémissant au high gain à la limite de la Fuzz.
Ces nombreuses possibilités sont dues à la paire de circuits indépendants (même si tous les paramètres sont communs hormis le niveau gain) que l’on peut activer alternativement. La richesse de cette pédale vient des trois niveaux de contrôle du grain des sons saturés : un filtre classique de type passe-bas (Filter), le
choix des composants qui
vont provoquer l’écrêtage du
signal (diode ou led) et deux paramètres supplémentaires
(Clip 1 & 2) pour gérer le
grain de la saturation séparément entre les graves et les aigus. À cela s’ajoute un circuit de mise en feedback qu’il faut apprendre à dompter car le rendu est imprévisible sans préparation (et il ne s’agit pas d’un effet de sustain infini, du genre E-bow ou sustainer). La Cat King sonne déjà vraiment bien à trois potards (Volume, Dist 1 & 2 et Filter) avec un esprit rock énergique jamais trop agressif ou aseptisé, des attaques compressées qui ne paraissent pas bridées et des grains qui peuvent se renouveler en quelques coups de médiator. Les réglages Clip 1 et 2 sont fabuleux par le caractère des graves et des aigus, avec une préférence pour un grognement des basses qui surgit pour un niveau de Clip 1 et de gain assez fort. Pour le paramètre Diode, un balayage de gauche à droite permet d’avoir un son plus ouvert vers les aigus, ce qui est relativement léger dès lors que
le taux de saturation est élevé, mais très sensible pour des niveaux plus faibles. Que reprocher à cette féline finalement ? Le temps nécessaire pour l’apprivoiser, et son prix trop élevé. Benoît Navarret - Photo : © Olivier Ducruix
Caractéristiques
Test paru dans le Guitar Part n°290