Dès la première écoute de « Super 8 », on se demande comment un label n'a pas eu l'ouïe assez fine pour déceler le talent d'écriture des intéressés, Angela Randall (chant) et Sylvain Laforge (guitare, musicien des Rita Mitsouko et de Catherine Ringer entre 2006 et 2010). Résultat, le présent disque, tout comme le précédent EP, sort en autoproduction. C'est sans doute bien loin d'être un point crucial, mais cela reste quand même un grand mystère... Ce qui frappe d'entrée, c'est le son de cet album, ample et généreux, qui sent bon le bois, les belles guitares, les vieux amplis et les bandes analogiques. Quoi de plus normal quand on sait que l'enregistrement s'est déroulé au studio Black Box, non loin d'Angers, sous la houlette de Peter Deimel (dEUS, The Kills, Ana Calvi...). Empruntant parfois le même chemin que celui tracé par le Velvet Underground (période Nico), piochant de temps à autre dans le (classic) rock classieux cher à Fleetwood Mac, LUX se plaît à défendre une musique qui ne se consomme pas, mais s'apprécie comme un vinyle, de préférence vintage, cela va de soit. Voilà un duo d'artisans qui mérite toute votre attention.
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