En matière de noise rock, Metz vise juste à chaque réalisation et ce, depuis ses débuts il y a plus d’une dizaine d’années, pour être aujourd’hui considéré – logiquement – comme une référence incontournable du genre, sur disque comme sur scène (ceux et celles qui ont vu le trio en live ne pourront qu'acquiescer). « Atlas Vending » enfonce une nouvelle fois le clou, de préférence au plus profond de nos tympans. Toujours avec cette tension en continu chère aux Canadiens, certes loin d’être facile à dompter pour les non-initiés mais tellement jubilatoire au final, ce quatrième album est une explosion de décibels, de dérapages sonores (in)contrôlés, de dissonances irrévérencieuses (Draw Us In) et autres joyeusetés punkisantes (Parasite) ou hypnotiques (le final en ligne droite et sur une note de A Boat To Drown In est un pur bonheur). Une quatrième petite merveille jouissive et sans concession à ajouter à la discographie de Metz qui rappelle les grandes heures de The Jesus Lizard, de Hot Snakes, voire de Fugazi sur l’excellent et accrocheur Hail Taxi. Pensez à prévenir vos neurones que ça va bastonner. Et pas qu’un peu.