Tous les albums de blues rock musclés censés envoyer du gravier devraient sonner ainsi. La rencontre miraculeuse entre Samantha Fish, guitariste talentueuse et inspirée, et Jesse Dayton, vieux briscard ayant roulé sa bosse avec Johnny Cash, Willie Nelson et Social Distortion, n’est pas le fruit du hasard. Ces deux-là étaient faits pour bosser ensemble. Du heavy blues qui déboîte (Deathwish, Flooded), de la country rocailleuse et entrainante (Lover On The Side), du rock qui groove avec un son de guitare bien sale (le milieu de Trauma et son solo qui perce le mix), de la ballade mid-tempo jamais mièvre avec un soupçon de soul (No Apology)… tout sonne authentique et organique. Pas étonnant, avec Jon Spencer derrière la console. C’est grâce à ce genre de dépoussiérages que le blues reprend des couleurs. Merci Samantha et Jesse.