Quiconque a vu Seasick Steve en live ou passé un moment en sa compagnie sait combien le facétieux bonhomme est un conteur hors pair. Si habile qu’on a envie d’y croire (au point d’être déçus que son personnage de hobo céleste soit un peu trop romancé – amusant, alors que le rock adore les mythes et se raconter des histoires). Ce qui est certain en revanche, c’est que son blues râpeux et buriné garde un parfum d’authenticité, même après une dizaine d’albums, et le barbu continue de brosser ses pouilleuses biscottes à six cordes (parfois moins) comme personne. Il prêche ici « l’amour et la paix » et se présente en « Regular Man ». Mais toujours un peu bigger than life quand même. Lui pardonnera-t-on ?
Flavien Giraud