Le super-groupe emmené par Mike Portnoy (dans lequel on retrouve Ron Thal à la guitare et Billy Sheehan à la basse) est de retour dans une forme olympique. Son premier album ressemblait à une réunion de talents en mode collage de plans, certes réussi, mais pas assez homogène pour sonner vraiment organique. Une tournée plus tard, les automatismes sont de mise, et le résultat beaucoup plus enthousiasmant. « MMXX » possède ce punch et cette puissance de feu, qui font si souvent défaut à bien des albums de metal progressif au son trop stérile et à la production si lisse. La frappe massive de Portnoy, la guitare virevoltante de Ron Thal et l’incroyable jeu de basse de Sheehan se fondent naturellement au milieu d’une musique ultra technique qui n’a pas oublié ce qu’était le rock. Sherinan a parfaitement saisi quels sons de claviers utiliser pour ne pas sonner froid, pendant que le chant de Jeff Scott Soto vient mettre une baffe à l’irritant Jame LaBrie qui en a fatigué plus d’un avec Dream Theater. Une grosse gifle, aussi technique que rock’n’roll.
Guillaume Ley
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