Rien n’arrête Steven Wilson. Jamais en panne d’inspiration, toujours à la recherche d’un son de pointe pour donner une nouvelle dimension à sa musique. Avec « The Harmony Codex », l’artiste britannique atteint des sommets de créativité et de musicalité, tout en livrant un disque complexe et complet, à la fois résumé de toute une carrière et projection sur un avenir musical plein de promesses. On passe d’un rock progressif habité par des mélodies à la Canterbury (en mode Soft Machine sur le sublime et ébouriffant Impossible Tightrope) à un univers ultra contemporain marqué par une boucle empruntée au style Trap (Economies Of Scale) avant de penser à un François de Roubaix en pleine méditation quand on découvre le contemplatif The Harmony Codex. Aussi hypnotique que magnétique sur toute sa longueur (plus d’une heure), cet album, sans doute son plus abouti, est déjà voué à devenir une des œuvres majeures de cet artiste unique dont les années n’ont guère entamé l'inventivité.