Décidément, rien ne semble avoir été facile dans la carrière de Stone Temple Pilots. Souvent considéré (sans doute à tort) comme le vilain petit canard du mouvement grunge et ce, malgré 3 excellents premiers albums (« Core » en 1992, « Purple en 1994 et « Tiny Music… Songs From The Vatican Gift Shop » en 1996), le groupe emmené par les frères Deleo (Dean à la guitare et Robert à la basse) a dû gérer de nombreux problèmes de chanteur. Un poste maudit qui s’est d’abord soldé par le limogeage du mythique vocaliste Scott Weiland en 2013 pour son addiction trop prononcée et récurrente à des substances illicites (Weiland sera retrouvé mort dans son sommeil 2 ans plus tard). STP relancera la machine avec Chester Bennington de Linkin Park, mais la collaboration se bornera à un unique EP, « High Rise », paru en 2013 (nul besoin de revenir sur le décès tragique de Bennington en juillet 2017). Alors, quand l’arrivée d’un nouveau chanteur fut officialisée, un certain Jeff Gut, connu pour avoir chanté dans un groupe de néo-metal et participé à l’émission The X Factor (l’équivalent du magnifique programme Nouvelle Star en France), on était en droit de se demander si ce choix était vraiment le bon. On optera ici pour une réponse de Normand. Car si le petit nouveau s’en sort globalement plutôt bien pour une première avec Stone Temple Pilots, on peut parfois lui reprocher, soit de vouloir trop s’approcher du timbre de Scott Weiland, soit de verser dans un hard rock de base sur une poignée de vocalises. Mais ne chipotons pas plus que ça et, surtout, ne boudons pas notre plaisir. Plus classic rock que ces prédécesseurs, ce nouvel opus, éponyme comme pour mieux marquer le retour aux affaires des intéressés, contient assez de titres hautement recommandables (Middle Of Nowhere, Guilty, Meadow, Roll Me Under) pour que les fans y trouvent leur compte et que ceux qui ne connaissent pas encore STP découvrent un groupe toujours convaincant, plus de 25 ans après son premier album. Olivier Ducruix
%20(1).webp)
.svg)
