Lorsqu’on a découvert la pochette du nouveau projet de Joe Bonamassa, on n’a pu s’empêcher de faire un rapprochement avec celle de « Guitar Shop » de Jeff Beck. Ceux-qui-savent savent reconnaître quand un visuel transpire l’huile et la moiteur. Il y a de ça : « Easy To Buy, Hard To Sell » est un disque 100 % instrumental, une galette pour players presque. On passe du jazz au bluegrass, du funk au rockabilly sans crier gare. Et on switche entre les musiques de Frank Sinatra ou Tony Joe White (mais pas que), avec un petit crochet par Danny Gatton, icône de la Telecaster et mentor de Joe. Un peu comme dans le Brian Setzer Orchestra, les cuivres qui s'invitent parfois apportent un côté clinquant et massif à l’ensemble. Même si The Sleep Eazys a tout l’air d’être un projet récréatif entre deux albums sous son nom, Joe Bonamassa nous rappelle à coup de licks bien sentis qui est le patron.
Florent Passamonti