Des histoires de frères dans la musique, on en connaît et ce n’est pas forcément un gage de réussite. Il n’y a qu’à regarder du côté de Manchester pour s’en convaincre… Martin et Guilhem ont cependant su tirer profit de ce lien fort de parenté. « Cela ne simplifie pas forcément les rapports, mais nous avons toujours eu une relation très fusionnelle. Nous sommes complémentaires et nous nous comprenons. C’est quand même plus facile de pouvoir se dire les choses et de connaître l'autre à tel point que tu finis toujours par être d'accord. » Une complémentarité qui va jusqu’à l’échange des instruments : guitare, batterie, clavier, qu’importe, The Twin Souls bouscule les codes du duo. « Cette formule nous permet vraiment de pouvoir créer en permanence, d'interpréter au mieux chaque chanson, mais aussi de changer d'énergie au fur et à mesure du concert. Sur scène, il n’y a pas de samples, pas de bandes enregistrées, tout est joué live. » Élevé au son des Beatles, de Led Zeppelin et de Creedance Clearwater Revival grâce à des parents musiciens, tout en citant The Black Keys, Rival Sons ou encore The Raconteurs comme références de base, le duo de frangins ne cache pas son attrait pour une approche vintage de sa musique, de la composition jusqu’à la mise en forme de ses morceaux. « Pour cet EP nous voulions quelque chose de naturel, de vrai. Le but était d'être le plus fidèle à ce que l'on dégage sur scène. Tous les instruments ont donc été enregistrés en direct sur magnéto à bande. » Du haut de leur 20 printemps de moyenne d’âge, Martin et Guilhem ont conscience que « le rock en France c'est un peu comme faire du flamenco en Belgique, ça peut exister », mais que la guitare électrique fait encore rêver, contrairement à ce que certains médias peuvent penser. « Sont-ils simplement au courant du nombre de groupes qui existent et se montent tous les jours ne serait-ce qu'en France ? Et dans les pays anglo-saxons n'en parlons pas... Il y a quand même une vraie demande. »