Avec un tel nom de groupe, on ne s’attendait pas à ce que la musique proposée fasse dans la dentelle et c’est bien le cas. Le sludge de Verdun est lourd et puissant, malsain et rampant, parfois traversé de quelques décharges empruntées au hardcore. Rythmiques plombées, riffs massifs de guitare et voix écorchée : durant plus de 50 minutes, le désormais quatuor de Montpellier balance son sludge, certes classique mais ô combien envoûtant, comme s’il creusait une tranchée imaginaire pour capturer l’auditeur et ne plus le lâcher. Redoutable d’efficacité.