Depuis 2005, date de création du groupe, Decibelles s’emploie à trouver une certaine stabilité autour de deux jeunes filles, Sabrina et Fanny, copines de collège et fans de musique. Le projet évolue au fil du temps, choisit la formule en trio pour au final réaliser plusieurs EP et une paire d’albums, dont le dernier en mars 2017, « Tight », véritable pierre angulaire dans le parcours de la formation lyonnaise : « Nous avons commencé à partir en tournée régulièrement il y a 3 ans et cela nous a fait mûrir, nous a permis de peaufiner notre identité, notre énergie et notre son. » Une identité bien marquée qui a su séduire de nombreux groupes étrangers en tournée dans l’Hexagone, et pas des moindres, de Shellac à Metz, en passant par Thee Oh Sees ou Meat Wave. « On se donne à fond à chaque concert et cela doit se sentir », explique le trio. « Après, c’est juste du bouche à oreille. Les membres de Shellac nous ont contactés en direct après avoir écouté « Pedro Joko », notre premier disque. » Pourtant, cette belle forme de reconnaissance dans le milieu du noise rock, avec les nombreuses opportunités de concerts qui en découlent, ne semble pas encore suffire pour que les trois intéressé(e)s se consacrent entièrement et sereinement à la musique . « On se retrouve à un stade où il est possible pour nous de tourner toute l’année, mais pas encore d’en vivre. En France, le statut d’intermittent est inatteignable à notre niveau et il nous est difficile d’avoir un réel travail à côté. On a le cul entre deux chaises. On est tout le temps sur la route, mais on ne gagne pas un rond ! »