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FENDER PRECISION STEVE HARRIS - Hammer Of The Year

Avec cette basse issue de la série Artist de chez Fender, la marque rend hommage au géniteur et leader incontesté d’Iron Maiden, Steve Harris, et à son jeu galopant avec un modèle dont le look plaira… ou pas.
Comme beaucoup de jeunes Anglais passionnés de ballon rond, Steve Harris aurait aimé être footballeur professionnel. Ce rêve de gamin, il ne le réalisera pas, même s’il ne sait pas encore que son achat d’une copie de Fender Precision pour quelques dizaines de livres l’emmènera vers un autre type de gloire. Armé de sa 4-cordes, il se met rapidement à écrire des chansons. Cette envie de ne pas simplement se contenter de son rôle de bassiste lui jouera quelques tours dans ses premiers groupes, certains de ses compères ne comprenant pas pourquoi l’intéressé tient tant à imposer ses compositions alors qu’il n’est que… bassiste ! Harris n’a que faire de ce genre de vision restrictive et, jugeant qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, décident de monter sa propre formation. Alors, un soir de Noël 1975, Steve Harris et Dave Murray (guitare) décide de s’associer pour donner naissance à Iron Maiden (La Vierge de Fer), un nom sacrément étrange que la légende explique par une référence plus ou moins directe à Jeanne d’Arc. Harris prétendra régulièrement par la suite qu’il fut influencé par une adaptation du « Masque de fer » d’Alexandre Dumas. Trois ans après ce fameux soir de Noël et de nombreux changements de musiciens, Maiden enregistre sa première démo un soir de réveillon du Jour de l’An, cela ne s’invente pas ! Ladite démo verra le jour en cassette et sera tirée à 5000 exemplaires. L’une d’entre elles aura la bonne idée d’atterrir sur le bureau d’un directeur artistique de chez EMI. La major devine de suite l’énorme potentiel des Britanniques et leur propose un alléchant contrat pour quatre albums. Un contrat qui court toujours puisque le groupe n’a jamais changé de maison de disques, chose très rare dans ce milieu… Depuis, Iron Maiden a connu bien des péripéties : le faste et la gloire lors des années 80, le doute pendant la décennie suivante avec des ventes en baisse et les départs (pour mieux revenir) successifs d’Adrian Smith et de Bruce Dickinson, pour connaître finalement un net regain de forme et ce, depuis le début du présent millénaire. Iron Maiden est toujours une référence incontournable du heavy metal, maintes fois citée à titre d’exemple par les jeunes pousses du genre, qu’elles soient cultivées sous l’appellation neo, thrash, heavy ou speed. La force du quintette britannique est d’avoir su résister aux modes qui passent. À l’instar de Motörhead ou d’AC/DC, Iron Maiden est de la race des grands groupes, ceux qui ne meurent jamais. Comme Eddie, la mascotte de la Vierge de Fer, un mort-vivant toujours aussi fringant…
Bienvenue au club Steve Harris, à l’image de la relation qu’il a avec son groupe, est plutôt du genre fidèle question marque de basse. Si on l’a d’abord vu prendre en main, il y a fort longtemps, une Lado Unicorn, notre homme a passé la plus grande partie de sa carrière à jouer sur des Fender Precision, avec un net penchant pour les modèles produits dans les années 70 et 80. C’est donc logiquement que la firme américaine a offert à Harris la possibilité d’avoir son modèle signature. L’un des derniers en date avait vu le jour en 2009, une splendide réédition d’un modèle de 2001, habillé d’un bleu tout ce qu’il y a de plus… métallique (Royal Blue pour la couleur). Aujourd’hui, le nouveau modèle signature se pare d’une robe blanche très vintage (Olympic White) plutôt réussie. Le reste sera une affaire de goût. La plaque de protection du genre effet miroir, pourquoi pas ? On se demande si ce cher Steve s’occupe de passer le chiffon lui-même pour enlever les traces de doigts ou la sueur… Le biding bicolore (bordeaux et bleu) est loin d’être raté et se marie plutôt bien avec le choix de l’Olympic White. Bordeaux et bleu sont en fait les couleurs du club de football du West Ham United FC. Et c’est là que ça se complique. Cette équipe est celle que le bassiste supporte depuis des lustres. Il vous faudra donc accepter ce choix de décoration qui est quand même loin d’être discret… On se doute que, du côté de Manchester ou de Liverpool, la basse ne devrait pas rencontrer un succès commercial sans précédent. En y regardant d’un peu plus près, on remarque que Fender a opéré quelques changements pour cette nouvelle version, et pas des moindres. Le chevalet Badass II, utilisé par Steve Harris et présent sur la version en Royal Blue, est ici remplacé par le chevalet Fender High Mass. Ce n’est pas une option honteuse, loin de là, mais on n’est plus dans la même catégorie question tenue de note. L’autre point qui pique un peu les yeux est la différence de couleur entre le manche et la tête. Certains diront que c’est sans doute du chipotage. Les pointilleux (et les fans de l’ami Steve) diront que ce point précis fait que cette basse n’est pas représentative de la version originale.
Live After Bass Juste avant de brancher cette Fender Precision Steve Harris Signature, la prise en main de l’instrument est loin d’être une étape anodine. Le poids de l’instrument est plutôt conséquent et l’on comprend mieux pourquoi l’intéressé utilise une sangle ultra rembourrée et… tricotée, aux couleurs de West Ham, cela va de soit. Le manche est sacrément large et peut aisément être qualifiée de bûcheron. Reliée à une configuration Laney (tête Nexus), la Precision se révèle être fidèle à ce que l’on imaginait : son bien rond, très rock, le Seymour Duncan faisant du bon boulot. De toute manière, avec un réglage de volume et un autre pour la tonalité, il n’y a pas à tortiller. Sur une Precision, on met tout à fond. La surprise, surtout quand on n’est pas habitué à ce genre d’option, vient des cordes à filet plat montées pour l’occasion. Il faut dire que Steve Harris a un jeu de basse bien particulier, souvent comparé au galop d’un cheval, en raison de sa manière d’attaquer les cordes. Une approche de la basse inimitable que bon nombre de bassistes du genre citent encore aujourd’hui comme référence ultime. Du coup, le son de ce modèle Signature est encore plus rond. En ajoutant un peu plus de médiums et d’aigus à l’ampli, on retrouve le claquant que notre homme affectionne plus particulièrement. Il vous faudra aussi batailler avec le tirant des cordes. La basse est en effet montée avec des Rotosound Steve Harris Signature Custom Flat-Wound 050/110. Autant dire un tirant de mammouth ! Là aussi, ce sera une affaire de goût. Pour plus d’aisance, il sera sans doute préférable d’opter par la suite pour un tirant un peu plus faible et, pourquoi pas, à filet rond. La Fender Precision Steve Harris Signature reste globalement une basse d’excellente facture. Son look, beaucoup moins discrète que le modèle estampillé Dee Dee Ramone, par exemple, ne plaira pas forcément à tout le monde, c’est sûr. Et sans doute son prix aussi. Pour un instrument fabriqué au Mexique, on a connu des offres beaucoup plus alléchantes de la part de la firme américaine. Reste que quand on aime, on ne compte pas. Et les fans d’Iron Maiden, bassistes ou non d’ailleurs, devraient être séduits par une basse qui au final ne laisse pas insensible. Olivier Ducruix

Photo : © Olivier Ducruix


Caractéristiques

  • Corps : érable
  • Manche : érable
  • Micro : Seymour Duncan Steve Harris Signature P-Bass SPB-4
  • Réglages : volume, tonalité
  • Chevalet : Fender High Mass
  • Cordes : Rotosound Steve Harris Signature Custom Flat-Wound 050/110
  • Étui : oui (modèle Fender Deluxe)
  • Origine : Mexique
  • Prix : 1269€
  • Distributeur : www.fender.fr

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Olivier Ducruix
24/3/2016
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